lundi 12 mai 2014

Week-end d'intégration au Cesti : Le Bénin revient dans la danse 14 ans après

les Béninois exécutant l'hymne national
L'amicale des étudiants du Centre d'études des sciences et Techniques de l'information (Cesti) était en fête ce week-end. Les étudiants organisaient leur traditionnel week-end d'intégration. Plusieurs nationalités se sont succédées à la tribune pour mettre en valeur leur potentiel socioculturel. Le Bénin y était fortement représenté après 14ans d’absence.
L'occasion était bonne pour resserrer les liens fraternels entre ces étudiants issus de diverses nationalités. Le Bénin, le Gabon, la Guinée, le Mali et tout naturellement le Sénégal étaient représentés. L'une des particularités de cette édition des journées d'intégration a été la participation du Bénin. En effet, il y a près de 14 ans ce pays n'a pas été représenté au Cesti et donc aux journées d'intégration.
Les béninois (quatre au total) ont eu l'occasion de présenter leur pays. C'est l'étudiant Lazare AKPAHOU, étudiant en deuxième année, qui a eu le mérite de porter l'ensemble de leur voix pour présenter le Bénin à travers un court exposé. L'histoire et la culture de ce petit pays d'Afrique de l'ouest ont accroché un public qui attendait, à travers cet exposé de découvrir les milles et une chose qui lui échappait au sujet de l'ex Dahomey. 
L'art culinaire était également au rendez-vous de ce creuset d'échanges culturels. Le Bénin a présenté à l'occasion de ce week-end d'intégration un de ses plats les mieux dégustés en de pareils occasions : le "Amiwo" ou encore "Djèwo" (en langue fongbé du Bénin). Le mets qui est une purée à base de farine de maïs assaisonnée de tomate, de piment et bien d'autres épices parfumées, se consomme avec de la viande ou du poisson. La saveur et la succulence de ce met ont conquis le palais des nombreux dégustateurs qui s'empressaient de découvrir la cuisine béninoise. Pour une dégustation, s'en fut une des plus inoubliables de l'histoire des week end d'intégration du Cesti en témoignent les échos favorables reçus des participants à ce déjeuner dégustatif. Certaines langues disent que le Bénin a certainement remporté la palme du meilleur met dégusté à l'occasion.
Les jambes se sont également dégourdies pour danser au son et au rythme du terroir. Sur la musique du légendaire homme-orchestre béninois Sagbohan Danialou, les béninois ont dansé pour magnifier toute la richesse rythmique du Bénin... Il n'en fallut pas trop pour décrocher les ovations d'un public surexcité.
Le temps d'un week-end, les cultures se sont entrechoquées sans s'offenser. Les peuples de diverses nations ont parlé le même langage; celui de l'intégration culturelle. Quel bel exemple d'unité et d'intégration entre les peuples africains!
Le Bénin longtemps absent aux journées d'intégration du Cesti n'a pas déçu. "On attendait vivement le Bénin à ce week-end d'intégration. Et à l'arrivée, il n'a pas déçu les attentes. Bravo!" a conclut un des responsables de l'amicale des étudiants du Cesti. Et comme quoi, le drapeau du Bénin a flotté fièrement lors du week-end d'intégration 2014 des étudiants du Cesti. 

mercredi 26 mars 2014

Le bien-être animal, un facteur de développement pour l’Afrique

Les étudiants de la 42ème promotion de l’EISMV de Dakar ont organisé  Samedi dernier, une journée scientifique sur le thème : «Bien-être animal, quels intérêts et place dans l’exploitation convenable et durable des animaux ».Le président de cette promotion sortante de vétérinaires, en marge de cet événement, revient sur l’importance du bien-être des animaux tant de compagnie que de rente. Pour Geoffroy Djossa, ce concept peut contribuer à l’essor socio-économique des états africains.

Une journée scientifique sur le bien-être animal, de quoi retourne en fait cette terminologie ?
Le bien être animal, c’est le minimum qu’on puisse donner à un animal pour sa survie et sa production. Ce minimum implique le fait de l’épargner de toute corvée inutile et veiller à s’assurer de sa santé, l’épargner de faits qui puissent causer un certain préjudice à son état de santé. En clair, c’est laisser l’animal (même si sa domestication implique une certaine privation de liberté) dans son bio top naturel.
Pensez-vous que dans le contexte africain, assurer le bien-être animal soit aussi important ?
(Sourire) Oui ! En Afrique,  la question du bien être animal est importante à plus d’un titre. D’abord il faut préciser que les animaux dont il s’agit ici peuvent être classés en deux catégories : les animaux de compagnie et ceux de rente. Pour ce qui est des animaux de compagnie, il y a les carnivores et les équidés. Quand un animal de compagnie comme le chien par exemple est bien vacciné donc en bon état, c’est toute la famille qui se porte à merveille. Si l’on part du postulat que les enfants aiment s’amuser avec les animaux de compagnie. Donc c’est d’une question de santé humaine, de santé publique  qu’il s’agit aussi. Pour ce qui est des animaux de rente : prenons par exemple, le cas d’une vache qui produit du lait. Si on ne la met pas dans de bonne condition, elle ne pourrait pas produire au mieux de sa forme. Si l’éleveur ne s’occupe pas bien de son animal, il ne saurait attendre de belles performances en retour de la part de ce dernier. En Afrique, le bien être animal devrait pouvoir être intégré en tant que piste d’actions pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Le bien être animal peut-il être un facteur de développement pour les pays africains ?
Evidemment ! Prenez le cas des pays comme le Sénégal, le Mali, le Niger, où la plupart des travaux domestiques et champêtres sont accomplis par les équidés (cheval, âne). Un âne qui parcourt près de trente kilomètres pour une corvée d’eau pourrait ne pas vivre assez longtemps pour effectuer cette tâche au quotidien s’il n’est pas bien entretenu par son maître. Il devrait bénéficier d’une attention particulière (soins sanitaires, nourritures et cadre de vie appropriés) puisqu’il intervient inévitablement dans l’économie familiale. Imaginez un instant ces corvées d’eau sans ces équidés !
En plus, aujourd’hui nous parlons de plus en plus de mécanisation de l’agriculture dans les pays africains. On demande à tort ou à raison aux paysans d’utiliser des tracteurs sur un hectare de terre emblavé. Ce n’est pas logique vu que la portion de terre ne suffirait même pas pour la manœuvre de ces machines. Les paysans font donc recours aux animaux de rente pour régler ce problème. Vous convenez avec moi que l’agriculture a vraiment besoin de ces animaux, qui méritent d’être entretenus si l’on veut d’une agriculture efficace. Les pays comme le Sénégal et la Côte-d’Ivoire ont réglé un temps soit peu la question de l’importance de l’entretien des animaux pour en faire un levier de développement. Aujourd’hui, la production de volailles au Sénégal couvre largement la demande nationale. Plus besoin d’importer de la viande (la volaille notamment) pour couvrir les besoins alimentaires de la population. On ne saurait atteindre ce stade si les animaux n’avaient pas bénéficié en amont d’attention particulière et de soins adéquats.
Le phénomène de la maltraitance des enfants dans certains pays africains pourrait également trouver une solution à partir du bien-être animal : un homme qui éprouve des difficultés à battre son animal pourrait en faire autant d’un enfant, qu’il soit le sien propre ou non. C’est donc une chose à promouvoir tant par les éleveurs, les vétérinaires, les acteurs politiques qui investissent dans la production animale.
Un appel à l’endroit des autorités dans la promotion du bien être animal ?
Le bien-être animal est un concept qu’il faut faire inculquer en chaque individu. En tant que vétérinaire, nous n’avons pas la possibilité de faire passer ce message au plus grand public. Il faut donc que les autorités étatiques nous aident à vulgariser ce concept. Il serait bien intéressant d’insérer dans les programmes scolaires notamment dans les cours de moral, d’éducation civique, etc…. cette notion du bien-être animal. Faire comprendre à l’enfant que l’animal est aussi un être vivant, doté d’une âme, de sensibilité et capable de ressentir une émotion. Pas au point de mettre l’animal au même pied d’égalité que l’homme ; mais plutôt de lui donner un minimum de respect, de confort. Il serait intéressant d’apprendre déjà à l’enfant qu’un chien dans la rue par exemple, ne doit pas être violenté au point de lui jeter même des pierres (pareil pour les équidés, les ruminants, etc). Dans ce sens, les autorités ont une grande partition à jouer en tant que l’éducation peut aider à jouer ce rôle de sensibilisation. Les animaux sont partie intégrante de notre quotidien et nous devons nous en occuper. Cela pourrait être un instrument de promotion de la paix : si notre amour pour notre animal de compagnie ne peut nous permettre de lui causer du tort, alors à combien plus forte raison un être humain, notre semblable. Le bien-être animal peut donc aider à préserver la vie humaine.


Un conseil aux jeunes qui pourraient ou non s’intéresser à la profession de vétérinaire ?
Aujourd’hui je souhaite que les jeunes visent l’auto emploi. La profession de vétérinaire peut aider en ce sens là aussi. D’autant qu’au-delà du fait d’assurer le bien-être animal, ils peuvent s’investir dans l’élevage. Imaginez-vous un instant qu’un jeune s’investit dans l’élevage des moutons dits « Ladoum » (une originalité sénégalaise). A la période de la Tabaski, ce mouton peut coûter jusqu’à cinq millions de francs… une bonne opportunité d’affaires, n’est-ce pas ? C’est dire donc que cette activité peut nourrir son homme. Si les jeunes souhaitent le faire, ils peuvent y arriver. Si l’on accorde une attention particulière aux animaux (surtout de rente), ils pourront produire au mieux de leur performance et pourront ainsi de facto assurer notre bien-être .
Propos recueillis par Samuel ADIMI



Geoffroy D. Djossa, président de la 42ème promotion des vétérinaires de l’Ecole Inter-états des Sciences et Médecines Vétérinaires (EISMV) de Dakar.

samedi 22 mars 2014

Journée mondiale de l'eau: L’eau,élément central du développement durable.




Message du Secrétaire générale des Nations Unies, Ban-Ki-moon
 


Cette année, la Journée mondiale de l’eau est placée sous le signe des liens entre eau et énergie.
Toutes deux sont d’une importance capitale pour l’élimination de la pauvreté.
Selon la forme qu’elles prennent, les relations d’interdépendance entre eau et énergie peuvent concourir ou faire obstacle à la construction de sociétés stables et à l’établissement de conditions de vie dignes pour tous.
Les changements climatiques, qui tiennent en grande partie au fait que l’énergie est consommée sans souci du lendemain, ne feront qu’exacerber le stress hydrique et la pénurie d’eau dans de nombreuses régions. S’il se poursuit, le réchauffement climatique va compromettre l’action menée pour garantir l’accès universel à l’eau et à l’énergie.
Du fait de la densité et de la force des liens entre eau et énergie, il convient d’adopter des politiques intégrées et cohérentes, ainsi que des stratégies novatrices. Il faut utiliser l’eau – et produire et distribuer l’électricité – de façon équitable et efficace afin que tous les utilisateurs en reçoivent leur juste part.
Tels sont les objectifs des activités actuelles d’ONU-eau et de l’initiative Énergie durable pour tous. Ces questions sont également au cœur de nos débats sur le programme de développement pour l’après-2015.
En cette Journée mondiale de l’eau, engageons-nous à élaborer les politiques qui garantiront un accès durable à l’eau et à l’énergie au plus grand nombre et non pas seulement à quelques privilégiés.

jeudi 20 mars 2014

VIDEO: l'OIF pour une promotion de jeunes talents

La journée internationale de la Francophonie célébrée ce 20 mars, est placée cette année sous le thème: "Francophonie et jeunes talents". Dans son adresse à la communauté internationale en général et à celle de la francophonie en particulier, Abdou DIOUF revient sur la volonté de l'Organisation Internationale de la Francophonie de  "susciter chez les jeunes vocations, révéler les jeunes talents, pour mieux s'adjoindre leurs compétences". Par la même occasion, il précise que la célébration de cette journée se veut aussi être, une célébration " « francophone » de vivre ensemble, d’être au monde et de concevoir le monde". Je vous propose en image l'intégralité de son discours.

samedi 8 mars 2014

JIF: Ban Ki-moon plaide pour l'égalité des sexes et le renforcement du pouvoir d'action des femmes




Le Secrétaire général des Nations-unies livre ce 8 Mars à l'occasion de la journée internationale de la femme son traditionnel message. Dans son adresse à la communauté internationale cette année, Ban Ki-moon plaide pour "l’égalité des sexes, des droits des femmes et du renforcement du pouvoir d’action de celles-ci, car nous avons tous à gagner à être sur un pied d’égalité." Voici l'intégralité de son message 

Message du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon
8 mars 2014


Cette année, nous célébrons la Journée internationale de la femme en rappelant à quel point il importe d’établir l’égalité des sexes, non seulement pour des raisons d’équité et de respect des droits de l’homme, mais aussi parce que c’est une condition préalable à la réalisation de bien d’autres objectifs.
Les pays dans lesquels les femmes sont traitées sur un pied d’égalité avec les hommes jouissent d’une meilleure croissance économique. Les entreprises qui comptent des femmes parmi leurs dirigeants affichent de meilleurs résultats. Les accords de paix qui font intervenir des femmes s’avèrent viables à plus long terme. Les parlements où siègent des femmes adoptent davantage de lois portant sur des questions sociales fondamentales comme la santé, l’éducation, la non-discrimination et les allocations familiales.     
Il ne fait donc pas l’ombre d’un doute que l’égalité entre les femmes et les hommes est un avantage pour tous.
Cette réalité doit être au cœur des efforts que nous déployons pour accélérer la réalisation des objectifs du Millénaire du développement d’ici à l’échéance de 2015 et établir un programme d’action pour la suite.    
Si les progrès accomplis en ce qui concerne l’accès des filles à l’enseignement primaire et la proportion de femmes dans les instances politiques sont considérables, ils restent néanmoins trop lents et trop inégaux.
D’où qu’elles viennent, les petites filles nées aujourd’hui devront encore faire face à l’inégalité des chances et à la discrimination. Tous, nous devons cependant veiller à ce qu’elles se voient épargner la violence qui touche une femme sur trois dans le monde, puissent un jour recevoir un salaire égal pour un travail égal sans être empêchées de jouer un rôle dans l’économie, soient en mesure de participer dans des conditions d’égalité aux décisions qui les concernent, et aient toute latitude pour décider si elles souhaitent avoir des enfants et, le cas échéant, à quel moment et combien elles en auront.
Je tiens à dire ceci à toutes les femmes et les petites filles de la planète : le respect des droits de l’homme et l’égalité entre les sexes ne sont pas des idéaux inatteignables. Au contraire, il incombe aux gouvernements, à l’Organisation des Nations Unies et à chaque être humain de s’assurer qu’ils deviennent réalité.
Je m’adresse également aux hommes et aux garçons, à qui je demande d’assumer leurs responsabilités à cet égard. Nous avons tous à gagner à voir les femmes et les filles – qu’elles soient mères, sœurs, amies ou collègues – réaliser tout leur potentiel.
Ensemble, tandis que nous nous efforçons d’éliminer la pauvreté et de parvenir au développement durable, œuvrons donc en faveur de l’égalité des sexes, des droits des femmes et du renforcement du pouvoir d’action de celles-ci, car nous avons tous à gagner à être sur un pied d’égalité.