mercredi 5 février 2014

La CDP protège ; les hackers veillent aux grains.

Les étudiants de la 43ème promotion du CESTI ont eu le privilège, dans le cadre d’une sortie pédagogique, de découvrir la Commission de protection des Données Personnelles (CDP). L’occasion était bonne pour ces étudiants journalistes de mieux comprendre le fonctionnement d’une entité qui reste encore peu connu du grand public; mais surtout les enjeux qui s’imposent à elle dans un environnement fortement convoité par le piratage de données informatiques.
La prise de conscience issue de l’utilisation abusive de données informatiques a été le déclic de la mise sur pied d’une commission capable d’assurer la protection des données à caractère personnelles. Le Sénégal à l’instar de nombreux pays africains et européens dispose depuis 2008 d’une Commission de protection des données personnelles (CDP). Cette entité trouve toute son existence à travers des cadres juridique et institutionnel qui sous-tendent sa création et son fonctionnement. En clair, la CDP s’occupe de la sauvegarde de données à caractère personnelle des citoyens. Ses principes fondamentaux restent le consentement, la finalité et la proportionnalité. Les données personnelles en effet  c’est  toute information concernant une personne physique et permettant de l’identifier directement  ou indirectement. Il peut s’agir de nom, prénom, adresses(physique et électronique), numéro de téléphone, lieu et date de naissance , numéro de sécurité sociale , numéro de carte de paiement , plaque d'immatriculation d'un véhicule , photo, empreinte digitale , ADN, etc .
Il est apparu clairement donc que les citoyens ne devraient a priori s’inquiéter pour ce qui est de leurs données personnelles.
Une menace permanente aux portes
Les affaires Wikileaks, Snowden et tout récemment le piratage du compte de l’opérateur mobile Orange en France et bien d’autres cas viennent poser le problème de la garantie qu’offre les entités chargées de la protection de nos données personnelles. « Le risque zéro n’existe pas ! » a reconnu M. Mouhamadou LO, président de la CDP ; et à Mme Yaye Fatou Camara NIANG, Directrice des affaires juridiques et du contentieux à la CDP de renchérir : « La sécurité n’existe pas ; il n’y a que le sentiment de sécurité qui compte ». Voilà qui vient révéler qu’il existe bien de défis qui attendent la CDP. Dans cette panoplie de risques qui peuvent fragiliser la protection de données à caractère personnelles figurent en bonne place les réseaux sociaux. Les citoyens eux-mêmes “donnent” au grand public leurs données personnelles via facebook, twitter, et autres réseaux sociaux. Difficile donc dans ce cas de prévenir une utilisation abusive de ces données. Les citoyens devront rester prudents, garder constamment un état de veille pour  minimiser les risques probables de ‘’hacking’’ de leurs données. Au-delà des enjeux économiques, donc de la confiance que la CDP devrait susciter auprès des investisseurs, des pouvoirs publics, des particuliers et des professionnelles, il lui reste une autre énigme à résoudre : si les hackers ne tarissent pas d’ingéniosité pour créer des brèches, la CDP devra quant à elle redoubler d’ingéniosité pour contrer les velléités de ces derniers. Les hostilités restent  donc ouvertes ! 


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