Les étudiants de la 43ème
promotion du CESTI ont eu le privilège, dans le cadre d’une sortie pédagogique, de
découvrir la Commission de protection des Données Personnelles (CDP). L’occasion
était bonne pour ces étudiants journalistes de mieux comprendre le fonctionnement
d’une entité qui reste encore peu connu du grand public; mais surtout les
enjeux qui s’imposent à elle dans un environnement fortement convoité par le
piratage de données informatiques.
La
prise de conscience issue de l’utilisation abusive de données informatiques a
été le déclic de la mise sur pied d’une commission capable d’assurer la
protection des données à caractère personnelles. Le Sénégal à l’instar de
nombreux pays africains et européens dispose depuis 2008 d’une Commission de
protection des données personnelles (CDP). Cette entité trouve toute son
existence à travers des cadres juridique et institutionnel qui sous-tendent sa
création et son fonctionnement. En clair, la CDP s’occupe de la sauvegarde de
données à caractère personnelle des citoyens. Ses principes fondamentaux
restent le consentement, la finalité et la proportionnalité. Les données personnelles
en effet c’est toute information concernant une personne
physique et permettant de l’identifier directement ou indirectement. Il peut s’agir de nom,
prénom, adresses(physique et électronique), numéro
de téléphone, lieu et date
de naissance , numéro
de sécurité sociale , numéro de carte de paiement , plaque
d'immatriculation d'un véhicule , photo, empreinte digitale , ADN, etc .
Il est
apparu clairement donc que les citoyens ne devraient a priori s’inquiéter pour
ce qui est de leurs données personnelles.
Une menace permanente aux portes
Les affaires
Wikileaks, Snowden et tout récemment le piratage du compte de l’opérateur
mobile Orange en France et bien d’autres cas viennent poser le problème de la
garantie qu’offre les entités chargées de la protection de nos données
personnelles. « Le risque zéro n’existe pas ! » a
reconnu M. Mouhamadou LO, président de la CDP ; et à Mme Yaye Fatou Camara
NIANG, Directrice des affaires juridiques et du contentieux à la CDP de
renchérir : « La sécurité n’existe pas ; il n’y a que le
sentiment de sécurité qui compte ». Voilà qui vient révéler qu’il existe
bien de défis qui attendent la CDP. Dans cette panoplie de risques qui peuvent
fragiliser la protection de données à caractère personnelles figurent en bonne
place les réseaux sociaux. Les citoyens eux-mêmes “donnent” au grand public leurs
données personnelles via facebook, twitter, et autres réseaux sociaux.
Difficile donc dans ce cas de prévenir une utilisation abusive de ces données. Les
citoyens devront rester prudents, garder constamment un état de veille pour minimiser les risques probables de ‘’hacking’’
de leurs données. Au-delà des enjeux économiques, donc de la confiance que la
CDP devrait susciter auprès des investisseurs, des pouvoirs publics, des
particuliers et des professionnelles, il lui reste une autre énigme à résoudre :
si les hackers ne tarissent pas d’ingéniosité pour créer des brèches, la CDP
devra quant à elle redoubler d’ingéniosité pour contrer les velléités de ces
derniers. Les hostilités restent donc
ouvertes !
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