jeudi 30 janvier 2014

La coopération sénégalo-néerlandaise passée en revue.

Ambassadeur des Pays-Bas
au Sénégal
Les relations bilatérales entre les Pays-Bas et le Sénégal étaient au cœur d’un carrefour d’actualités ce mercredi au CESTI. C’est M. Pieter Jan Kleiweg De Zwaan, ambassadeur des Pays-Bas près le Sénégal en personne qui a en personne donné un aperçu des rapports qu’entretiennent les deux pays. Au cours des échanges avec les étudiants en journalisme, des sujets d’actualités comme celui relatif à la pénalisation de l’homosexualité au Sénégal ont été abordés.
 La présentation des relations bilatérales entre les Pays-Bas et le Sénégal a tourné essentiellement autour de trois grands axes : politique, économie et la question de la migration pour laquelle le diplomate dit être souvent sollicité.
Parlant de politique, M. Pieter Jan Kleiwig a présenté le Sénégal comme un bel exemple de bonne gouvernance en Afrique. Faisant partie de l’un des trois pays africain à n’avoir pas connu de coup d’état après l’indépendance, le Sénégal apparaît comme un havre de paix dans un continent en proie à d’énormes cassures sociopolitiques. Le diplomate néerlandais a mis un point d’honneur sur la question des droits des minorités sexuelles. Il a clairement révélé la position de son pays sur le sujet de l’homosexualité. Les Pays-Bas ont dépénalisé l’homosexualité. « Il s’agit de relation sexuelle entre deux personnes adultes consentantes » a-t-il indiqué. Sur la question, cette position n’a pas eu un écho favorable auprès des étudiants sénégalais présents. L’homosexualité est en effet considérée au Sénégal comme un sujet qui heurte la sensibilité religieuse et culturelle du pays. Pour le diplomate néerlandais, il ne s’agit pas de faire une lecture ‘’africaine’’ des droits humains, des libertés individuelles mais plutôt de les respecter.
L’autre sujet politique abordé concerne la Cour Pénale Internationale(CPI). Le sujet est sensible et d’actualité vu que les africains considèrent la CPI comme raciste. Pour Pieter Jan Kleiwig, « la CPI protège les pays africains contre les personnes dont les droits humains sont violés ». Toutefois, il a fustigé l’attitude de la Cour Pénale Internationale au sujet du cas El Béchir dénonçant une certaine attitude de deux poids deux mesures. Sur la question il a salué la position du Sénégal qui est un exemple de responsabilité en ce sens que le pays fait partie des premiers pays au monde à avoir ratifié le statut de Rome. Toujours selon lui, le Sénégal« constitue une sorte de pont entre certaines positions africaines et européennes ».
Les questions d’économie ont occupé également une partie considérable des débats. Pour l’ambassadeur, les relations entre les Pays-Bas et le Sénégal au plan économique sont orientées vers l’investissement contrairement à celles des années 60 et 70 où il était question d’aide au développement. Dans cette perspective, il a rappelé ses efforts à attirer les entrepreneurs hollandais à investir dans la commercialisation de produits agricoles. Le Sénégal constitue un bon marché pour l’Europe notamment les Pays-Bas avec des produits comme l’oignon (35millions d’euro d’oignon importés), les boissons, la nourriture, le fromage, le pétrole, etc. Le diplomate néerlandais a insisté sur le fait que le Sénégal devra travailler à relever son indice de croissance économique tout en indiquant les aspects qui plombent son décollage. La question du foncier, la lourdeur administrative, la faiblesse de la communication en anglais, la défaillance du réseau électrique, etc.   sont entre autres aspects essentiels pour la croissance du pays. Rappelons que selon le dernier classement Doing Business le Sénégal est 178ème (12ème à partir du bas du classement).
Un autre sujet non moins important que les précédents a été exposé par l’ambassadeur néerlandais. Il s’agit de la migration vers les pays européens. A ce sujet, il a rappelé la position des Pays-Bas sur la question des visas fermés, mesure visant à restreindre les risques liés à l’immigration. Il a évoqué le cas des migrants de lampedusa pour conforter sa thèse.  

Après son exposé, l’ambassadeur s’est livré à un exercice de questions réponses. Les participants sont revenus sur les propos du diplomate au sujet de l’homosexualité et la position que son pays adopte à cet effet. Ils ont fustigé cette position et rappelé  que la pratique est contre les valeurs religieuses et africaines et ne saurait par conséquent prospérer ici au Sénégal. Quant à la question de la CPI il s’est posé le problème de la légalité et de la légitimité de l’institution. Le cas de la crise en Syrie d’un côté et ceux de la Côte-d’ivoire avec Gbagbo et du Kenya avec Kenyatta de l’autre ont permis de comprendre l’idée d’acharnement de la CPI contre les états africains, idée avancés par nombre d’africains. Les étudiants du Cesti ont enfin plaidé pour un éventuel partenariat entre leur école et l’ambassade des Pays-Bas.Comme en de pareilles occasions, l’honneur est revenu au directeur du Cesti de présenter l’école qu’il dirige. Ibrahima SAAR a présenté le Cesti comme un creuset d’excellence où savoir, savoir-faire et savoir-vivre s’acquièrent. Créée depuis 1965, cette école à vocation sous-régionale a déjà formé 1117 journalistes de diverses nationalités. Monsieur l’ambassadeur pour sa part s’est dit très honoré d’être au milieu de jeunes journalistes qui ont du mérite. Il a avant tout présenté son pays et insisté sur le fait que le Sénégal et les Pays-Bas soient liés par l’histoire ; les Pays-Bas étant le 10ème pays à reconnaître l’indépendance du Sénégal. La présentation des relations bilatérales entre les Pays-Bas et le Sénégal a tourné essentiellement autour de trois grands axes : politique, économie et la question de la migration pour laquelle le diplomate dit être souvent sollicité.
Parlant de politique, M. Pieter Jan Kleiwig a présenté le Sénégal comme un bel exemple de bonne gouvernance en Afrique. Faisant partie de l’un des trois pays africain à n’avoir pas connu de coup d’état après l’indépendance, le Sénégal apparaît comme un havre de paix dans un continent en proie à d’énormes cassures sociopolitiques. Le diplomate néerlandais a mis un point d’honneur sur la question des droits des minorités sexuelles. Il a clairement révélé la position de son pays sur le sujet de l’homosexualité. Les Pays-Bas ont dépénalisé l’homosexualité. « Il s’agit de relation sexuelle entre deux personnes adultes consentantes » a-t-il indiqué. Sur la question, cette position n’a pas eu un écho favorable auprès des étudiants sénégalais présents. L’homosexualité est en effet considérée au Sénégal comme un sujet qui heurte la sensibilité religieuse et culturelle du pays. Pour le diplomate néerlandais, il ne s’agit pas de faire une lecture ‘’africaine’’ des droits humains, des libertés individuelles mais plutôt de les respecter.
L’autre sujet politique abordé concerne la Cour Pénale Internationale(CPI). Le sujet est sensible et d’actualité vu que les africains considèrent la CPI comme raciste. Pour Pieter Jan Kleiwig, « la CPI protège les pays africains contre les personnes dont les droits humains sont violés ». Toutefois, il a fustigé l’attitude de la Cour Pénale Internationale au sujet du cas El Béchir dénonçant une certaine attitude de deux poids deux mesures. Sur la question il a salué la position du Sénégal qui est un exemple de responsabilité en ce sens que le pays fait partie des premiers pays au monde à avoir ratifié le statut de Rome. Toujours selon lui, le Sénégal« constitue une sorte de pont entre certaines positions africaines et européennes ».
Les questions d’économie ont occupé également une partie considérable des débats. Pour l’ambassadeur, les relations entre les Pays-Bas et le Sénégal au plan économique sont orientées vers l’investissement contrairement à celles des années 60 et 70 où il était question d’aide au développement. Dans cette perspective, il a rappelé ses efforts à attirer les entrepreneurs hollandais à investir dans la commercialisation de produits agricoles. Le Sénégal constitue un bon marché pour l’Europe notamment les Pays-Bas avec des produits comme l’oignon (35millions d’euro d’oignon importés), les boissons, la nourriture, le fromage, le pétrole, etc. Le diplomate néerlandais a insisté sur le fait que le Sénégal devra travailler à relever son indice de croissance économique tout en indiquant les aspects qui plombent son décollage. La question du foncier, la lourdeur administrative, la faiblesse de la communication en anglais, la défaillance du réseau électrique, etc.   sont entre autres aspects essentiels pour la croissance du pays. Rappelons que selon le dernier classement Doing Business le Sénégal est 178ème (12ème à partir du bas du classement).
Un autre sujet non moins important que les précédents a été exposé par l’ambassadeur néerlandais. Il s’agit de la migration vers les pays européens. A ce sujet, il a rappelé la position des Pays-Bas sur la question des visas fermés, mesure visant à restreindre les risques liés à l’immigration. Il a évoqué le cas des migrants de lampedusa pour conforter sa thèse.  
Après son exposé, l’ambassadeur s’est livré à un exercice de questions réponses. Les participants sont revenus sur les propos du diplomate au sujet de l’homosexualité et la position que son pays adopte à cet effet. Ils ont fustigé cette position et rappelé  que la pratique est contre les valeurs religieuses et africaines et ne saurait par conséquent prospérer ici au Sénégal. Quant à la question de la CPI il s’est posé le problème de la légalité et de la légitimité de l’institution. Le cas de la crise en Syrie d’un côté et ceux de la Côte-d’ivoire avec Gbagbo et du Kenya avec Kenyatta de l’autre ont permis de comprendre l’idée d’acharnement de la CPI contre les états africains, idée avancés par nombre d’africains. Les étudiants du Cesti ont enfin plaidé pour un éventuel partenariat entre leur école et l’ambassade des Pays-Bas.Comme en de pareilles occasions, l’honneur est revenu au directeur du Cesti de présenter l’école qu’il dirige. Ibrahima SARR a présenté le Cesti comme un creuset d’excellence où savoir, savoir-faire et savoir-vivre s’acquièrent. Créée depuis 1965, cette école à vocation sous-régionale a déjà formé 1117 journalistes de diverses nationalités. Monsieur l’ambassadeur pour sa part s’est dit très honoré d’être à ce carrefour d'actualités au milieu de jeunes journalistes qui ont du mérite.

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