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Ambassadeur des Pays-Bas au Sénégal |
Les relations
bilatérales entre les Pays-Bas et le Sénégal étaient au cœur d’un carrefour d’actualités
ce mercredi au CESTI. C’est M. Pieter Jan Kleiweg De Zwaan, ambassadeur des
Pays-Bas près le Sénégal en personne qui a en personne donné un aperçu des
rapports qu’entretiennent les deux pays. Au cours des échanges avec les
étudiants en journalisme, des sujets d’actualités comme celui relatif à la pénalisation
de l’homosexualité au Sénégal ont été abordés.
La présentation des relations bilatérales entre les Pays-Bas et le
Sénégal a tourné essentiellement autour de trois grands axes : politique, économie
et la question de la migration pour laquelle le diplomate dit être souvent sollicité.
Parlant de politique,
M. Pieter Jan Kleiwig a présenté le Sénégal comme un bel exemple de bonne
gouvernance en Afrique. Faisant partie de l’un des trois pays africain à n’avoir
pas connu de coup d’état après l’indépendance, le Sénégal apparaît comme un
havre de paix dans un continent en proie à d’énormes cassures sociopolitiques. Le
diplomate néerlandais a mis un point d’honneur sur la question des droits des
minorités sexuelles. Il a clairement révélé la position de son pays sur le
sujet de l’homosexualité. Les Pays-Bas ont dépénalisé l’homosexualité. « Il
s’agit de relation sexuelle entre deux personnes adultes consentantes » a-t-il
indiqué. Sur la question, cette position n’a pas eu un écho favorable auprès des
étudiants sénégalais présents. L’homosexualité est en effet considérée au
Sénégal comme un sujet qui heurte la sensibilité religieuse et culturelle du
pays. Pour le diplomate néerlandais, il ne s’agit pas de faire une lecture ‘’africaine’’
des droits humains, des libertés individuelles mais plutôt de les respecter.
L’autre sujet politique
abordé concerne la Cour Pénale Internationale(CPI). Le sujet est sensible et d’actualité
vu que les africains considèrent la CPI comme raciste. Pour Pieter Jan Kleiwig,
« la CPI protège les pays africains contre les personnes dont les droits
humains sont violés ». Toutefois, il a fustigé l’attitude de la Cour
Pénale Internationale au sujet du cas El Béchir dénonçant une certaine attitude
de deux poids deux mesures. Sur la question il a salué la position du Sénégal
qui est un exemple de responsabilité en ce sens que le pays fait partie des
premiers pays au monde à avoir ratifié le statut de Rome. Toujours selon lui, le
Sénégal« constitue une sorte de pont entre certaines positions africaines
et européennes ».
Les questions d’économie
ont occupé également une partie considérable des débats. Pour l’ambassadeur,
les relations entre les Pays-Bas et le Sénégal au plan économique sont
orientées vers l’investissement contrairement à celles des années 60 et 70 où
il était question d’aide au développement. Dans cette perspective, il a rappelé
ses efforts à attirer les entrepreneurs hollandais à investir dans la
commercialisation de produits agricoles. Le Sénégal constitue un bon marché
pour l’Europe notamment les Pays-Bas avec des produits comme l’oignon (35millions
d’euro d’oignon importés), les boissons, la nourriture, le fromage, le pétrole,
etc. Le diplomate néerlandais a insisté sur le fait que le Sénégal devra
travailler à relever son indice de croissance économique tout en indiquant les
aspects qui plombent son décollage. La question du foncier, la lourdeur
administrative, la faiblesse de la communication en anglais, la défaillance du
réseau électrique, etc. sont entre autres aspects essentiels pour la
croissance du pays. Rappelons que selon le dernier classement Doing Business le
Sénégal est 178ème (12ème à partir du bas du classement).
Un autre sujet non
moins important que les précédents a été exposé par l’ambassadeur néerlandais. Il
s’agit de la migration vers les pays européens. A ce sujet, il a rappelé la
position des Pays-Bas sur la question des visas fermés, mesure visant à restreindre
les risques liés à l’immigration. Il a évoqué le cas des migrants de lampedusa
pour conforter sa thèse.
Après son exposé, l’ambassadeur
s’est livré à un exercice de questions réponses. Les participants sont revenus sur
les propos du diplomate au sujet de l’homosexualité et la position que son pays
adopte à cet effet. Ils ont fustigé cette position et rappelé que la pratique est contre les valeurs religieuses
et africaines et ne saurait par conséquent prospérer ici au Sénégal. Quant à la
question de la CPI il s’est posé le problème de la légalité et de la légitimité
de l’institution. Le cas de la crise en Syrie d’un côté et ceux de la Côte-d’ivoire
avec Gbagbo et du Kenya avec Kenyatta de l’autre ont permis de comprendre l’idée
d’acharnement de la CPI contre les états africains, idée avancés par nombre d’africains.
Les étudiants du Cesti ont enfin plaidé pour un éventuel partenariat entre leur
école et l’ambassade des Pays-Bas. Comme en de pareilles
occasions, l’honneur est revenu au directeur du Cesti de présenter l’école qu’il
dirige. Ibrahima SAAR a présenté le Cesti comme un creuset d’excellence où
savoir, savoir-faire et savoir-vivre s’acquièrent. Créée depuis 1965, cette école
à vocation sous-régionale a déjà formé 1117 journalistes de diverses
nationalités. Monsieur l’ambassadeur pour sa part s’est dit très honoré d’être
au milieu de jeunes journalistes qui ont du mérite. Il a avant tout présenté
son pays et insisté sur le fait que le Sénégal et les Pays-Bas soient liés par
l’histoire ; les Pays-Bas étant le 10ème pays à reconnaître l’indépendance
du Sénégal. La présentation des relations bilatérales entre les Pays-Bas et le
Sénégal a tourné essentiellement autour de trois grands axes : politique, économie
et la question de la migration pour laquelle le diplomate dit être souvent sollicité.
Parlant de politique,
M. Pieter Jan Kleiwig a présenté le Sénégal comme un bel exemple de bonne
gouvernance en Afrique. Faisant partie de l’un des trois pays africain à n’avoir
pas connu de coup d’état après l’indépendance, le Sénégal apparaît comme un
havre de paix dans un continent en proie à d’énormes cassures sociopolitiques. Le
diplomate néerlandais a mis un point d’honneur sur la question des droits des
minorités sexuelles. Il a clairement révélé la position de son pays sur le
sujet de l’homosexualité. Les Pays-Bas ont dépénalisé l’homosexualité. « Il
s’agit de relation sexuelle entre deux personnes adultes consentantes » a-t-il
indiqué. Sur la question, cette position n’a pas eu un écho favorable auprès des
étudiants sénégalais présents. L’homosexualité est en effet considérée au
Sénégal comme un sujet qui heurte la sensibilité religieuse et culturelle du
pays. Pour le diplomate néerlandais, il ne s’agit pas de faire une lecture ‘’africaine’’
des droits humains, des libertés individuelles mais plutôt de les respecter.
L’autre sujet politique
abordé concerne la Cour Pénale Internationale(CPI). Le sujet est sensible et d’actualité
vu que les africains considèrent la CPI comme raciste. Pour Pieter Jan Kleiwig,
« la CPI protège les pays africains contre les personnes dont les droits
humains sont violés ». Toutefois, il a fustigé l’attitude de la Cour
Pénale Internationale au sujet du cas El Béchir dénonçant une certaine attitude
de deux poids deux mesures. Sur la question il a salué la position du Sénégal
qui est un exemple de responsabilité en ce sens que le pays fait partie des
premiers pays au monde à avoir ratifié le statut de Rome. Toujours selon lui, le
Sénégal« constitue une sorte de pont entre certaines positions africaines
et européennes ».
Les questions d’économie
ont occupé également une partie considérable des débats. Pour l’ambassadeur,
les relations entre les Pays-Bas et le Sénégal au plan économique sont
orientées vers l’investissement contrairement à celles des années 60 et 70 où
il était question d’aide au développement. Dans cette perspective, il a rappelé
ses efforts à attirer les entrepreneurs hollandais à investir dans la
commercialisation de produits agricoles. Le Sénégal constitue un bon marché
pour l’Europe notamment les Pays-Bas avec des produits comme l’oignon (35millions
d’euro d’oignon importés), les boissons, la nourriture, le fromage, le pétrole,
etc. Le diplomate néerlandais a insisté sur le fait que le Sénégal devra
travailler à relever son indice de croissance économique tout en indiquant les
aspects qui plombent son décollage. La question du foncier, la lourdeur
administrative, la faiblesse de la communication en anglais, la défaillance du
réseau électrique, etc. sont entre autres aspects essentiels pour la
croissance du pays. Rappelons que selon le dernier classement Doing Business le
Sénégal est 178ème (12ème à partir du bas du classement).
Un autre sujet non
moins important que les précédents a été exposé par l’ambassadeur néerlandais. Il
s’agit de la migration vers les pays européens. A ce sujet, il a rappelé la
position des Pays-Bas sur la question des visas fermés, mesure visant à restreindre
les risques liés à l’immigration. Il a évoqué le cas des migrants de lampedusa
pour conforter sa thèse.
Après son exposé, l’ambassadeur
s’est livré à un exercice de questions réponses. Les participants sont revenus sur
les propos du diplomate au sujet de l’homosexualité et la position que son pays
adopte à cet effet. Ils ont fustigé cette position et rappelé que la pratique est contre les valeurs religieuses
et africaines et ne saurait par conséquent prospérer ici au Sénégal. Quant à la
question de la CPI il s’est posé le problème de la légalité et de la légitimité
de l’institution. Le cas de la crise en Syrie d’un côté et ceux de la Côte-d’ivoire
avec Gbagbo et du Kenya avec Kenyatta de l’autre ont permis de comprendre l’idée
d’acharnement de la CPI contre les états africains, idée avancés par nombre d’africains.
Les étudiants du Cesti ont enfin plaidé pour un éventuel partenariat entre leur
école et l’ambassade des Pays-Bas. Comme en de pareilles occasions, l’honneur est revenu au directeur du Cesti de présenter l’école qu’il dirige. Ibrahima SARR a présenté le Cesti comme un creuset d’excellence où savoir, savoir-faire et savoir-vivre s’acquièrent. Créée depuis 1965, cette école à vocation sous-régionale a déjà formé 1117 journalistes de diverses nationalités. Monsieur l’ambassadeur pour sa part s’est dit très honoré d’être à ce carrefour d'actualités au milieu de jeunes journalistes qui ont du mérite.
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